Ignace Murwanashyaka
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité |
rwandaise (jusqu'en ) |
Activité |
Militaire |
Arme |
---|
Ignace Murwanashyaka, né le à Butare (district de Ngoma, Rwanda) et mort le à Mannheim (Allemagne)[1],[2], est un militaire rwandais[Information douteuse], chef rebelle hutu, président des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), opérant en République démocratique du Congo (RDC) lors de la deuxième guerre du Congo.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1989, Ignace Murwanashyaka part étudier en Allemagne[3].
De 1998 à 1999, il est président de la section allemande du Rassemblement démocratique pour le retour des réfugiés (RDR) et évolue dans un cercle d’intellectuels hutu proche des thèses du Hutu power[3].
En 2001, il devient le président des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)[4], une milice paramilitaire impliquée dans les conflits en République démocratique du Congo depuis 2000, année de sa création, et dont certains membres fondateurs issus des milices Interahamwe, des ex-FAR et de l'Armée de libération du Rwanda (ALiR) auraient participé au génocide des Tutsi au Rwanda en 1994[5]. L'implication de Murwanasyaka dans le génocide est peu probable, celui-ci n'étant pas présent sur le continent africain à cette époque[6],[3].
En novembre 2005, le Conseil de sécurité des Nations unies prend des sanctions contre des miliciens congolais et des rebelles hutus rwandais, dont Ignace Murwanashyaka, qui est inscrit sur la « liste noire » et fait l’objet de sanctions : gel des avoirs à l’étranger et interdictions de voyager, pour violation de l’embargo sur les armes décrété en 2004[7].
Recherchés par Interpol à la demande de Kigali, Ignace Murwanashyaka et son adjoint Straton Musoni, sont arrêtés le , dans la région de Stuttgart et de Karlsruhe en Allemagne, où ils résidaient depuis la fin des années 1980[2]. Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et crime contre l'humanité, (26 chefs d'accusation de crimes de guerre et 39 de crimes contre l'humanité) et Murwanashyaka d'avoir assumé le commandement d'un groupe terroriste[4].
le 29 novembre 2014, il est réélu président des FDLR pour un mandat de cinq ans[8].
Jugé en Allemagne, Murwanashyaka est condamné le à 13 ans de prison par une cour de Stuttgart, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC)[4].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Former Rwanda rebel group leader accused of war crimes dies », sur sfchronicle.com
- « Rwanda : Ignace Murwanashyaka, chef politique des FDLR, est mort en Allemagne » , sur Jeune Afrique, (consulté le )
- « Fin de transition au Rwanda: une libéralisation politique nécessaire » [PDF], sur International Crisis Group, (consulté le ) : « Dr Ignace Murwanashyaka, Président des FDLR. Economiste de formation, il part en Allemagne pour ses études en 1989 et n’est pas au Rwanda en 1994. Il réside actuellement toujours en Allemagne. Il fut président du RDR Allemagne en 1998 et 1999. Le RDR était très lié à l’ex-Etat major FAR dans les anciens camps de réfugiés hutu au Kivu. Le Président des FDLR a évolué dans ce cercle d’intellectuels hutu proche des thèses du “Hutu power”. », p. 21
- « RDC: deux rebelles rwandais FDLR condamnés en Allemagne » , Radio France Internationale, (consulté le )
- La rébellion hutu rwandaise aujourd’hui regroupée sous le label FDLR comprend plusieurs catégories: les ex-FAR et Interahamwe qui ont participé au génocide; des ex-FAR qui n’ont pas participé au génocide de 1994 contre les Tutsis; et de nouvelles recrues post-génocide constituant la majorité des troupes., p. 4.
- International Crisis Group (2003), p. 6.
- « L'ONU multiplie les initiatives de paix en RDC » , sur BBC, (consulté le )
- « IGNACE MURWANASHYAKA | Résumé des motifs ayant présidé aux inscriptions de noms sur la liste » , sur Conseil de sécurité des Nations unies (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- International Crisis Group, Les rebelles Hutu rwandais au Congo: pour une nouvelle approche du désarmement et de la réintégration, Nairobi/Bruxelles, International Crisis Group, coll. « Rapport Afrique » (no 63), , 27 p. (lire en ligne)